Les Dix Commandements par Alligator
Superbe.
Si l'on parvient à passer au dessus du propos moraliste et religieux, benêt et simpliste, on passe un très bon moment. La mise en image de Cecil B. DeMille est impressionnante, majestueuse, d'une emphase réjouissante. C'est très intelligement filmé. Les acteurs en font des tonnes dans la partie péplum (Theodore Roberts est un piètre Moïse) mais sont au contraire très justes (Rod La Rocque est génial de naturel et de parcimonie dans ses effets) dans la second partie. J'aime beaucoup plus la partie contemporaine (si l'on peut dire) malgré l'empesante lourdeur de la symbolique qui insiste beaucoup trop sur l'immanquable déchéance de l'athéisme, comme il se doit.
Cette version à double lame permet de justifier d'autre part la version de 1956 totalement axée sur Moïse et son aventure biblique. Ici ce sont plus les 10 commandements à travers les siècles, la juxtaposition action/réaction quelque soit l'époque sur les actes et leurs conséquences en quelque sorte. Un film hautement sermonnaire ici.
Bref, un très beau film, à la forme mirobolante et au fond schématique.