"Les 10 Commandements" ne sont pas une mais deux histoires. Je ne le savais pas et je ne m'y attendais vraiment pas. L'effet de surprise a donc été réussi : j'ai été déboussolé quelques instants.
Malheureusement, les deux parties ne sont pas mais alors pas du tout d'égale valeur.
La première partie raconte l'histoire de l'exode des Juifs et de la révélation des 10 Commandements à Moïse sur le mont Sinaï.
Elle reprend littéralement la Bible via des intertitres citant certains versets.
Cela a obligé le réalisateur à innover et à convaincre les producteurs d'injecter l'argent nécessaire pour la construction d'immenses décors, que l'on a d'ailleurs retrouvé il y a quelques années enfouis à Guadalupe.
Sur cette première partie, rien à dire : c'est épique, c'est réussi.
C'est seulement dommage qu'elle ne représente que 45 minutes car la deuxième partie est beaucoup moins réussie.
On retourne en 1920 pour assister à une histoire de triangle amoureux lourdingue sur fond de morale chrétienne pas subtile pour un sou.
L'un des personnages va pousser le vice tellement loin qu'il en devient ridicule.
Cecil B. DeMille s'est tiré une balle dans le pied avec cette seconde histoire ennuyeuse et ratée sur toute la ligne. On en oublierait presque le tour de force de la première partie !