Réalisateur américain au succès moyennement prolifique, Mark Neveldine change de registre comme de chemises mais se permet une entrée assez distinguée dans l’univers de l’épouvante-horreur. Après avoir touché à la SF, l’action et le fantastique, lui et son équipe donnent leur propre vision de ce qu’est l’exorcisme au cinéma avec le point d’honneur de lui apporter un maximum de crédibilité. Certes, si le scénario n’est pas le point fort, « The Vatican Tapes » se distingue de ses prédécesseurs grâce à son approche relativement terre à terre qui propose son lot de rebondissements ainsi qu’une étude psychologique poussée à son paroxysme. Novice dans le milieu (deuxième film d’horreur après « Chernobyl Diaries »), Olivia Taylor Dudley campe avec justesse une jeune femme dans l’incompréhension totale qui finit par se révéler être une sorte de divinité que personne n’attendait plus. Le finish, aussi inattendu qu’improbable, séduit de par son audace artistique et visuelle.