Les Égouts du paradis par Boubakar
Après avoir vu le film de Jean-Paul Rouve, on voit la différence de traitement de Giovanni, qui filme la douleur de ces hommes pour avancer dans les égouts, pour tomber à la salle des coffres, on les voit réellement souffrir pour péter les murs ou les coffres.
Aidé par les dialogues de Michel Audiard ("Je n'ai jamais rien senti qui sentait autant la merde que de la merde", lorsque Spaggiari s'étonne de sentir encore après être sorti des égouts), et des acteurs tous excellents (y compris Huster, qui a un petit côté Belmondo avec son gros cigare), c'est une très bonne surprise, où il y a un vrai suspens, quand Spaggiari sera emprisonné par la police (avec une scène de cascade digne des Bébel, quand il va s'échapper), et une fin assez romanesque, mais très bien trouvée, où l'on voit Spaggiari fuir du commissariat, aidé par un mystérieux motard, tel un Robin des bois moderne.
Dommage cependant que la voix-off soit si persistante, car elle nous fait comprendre que le film est un flash-back.