La fille d’un ancien espion allemand est recrutée par les services secrets américains pour infiltrer un groupe de nazis au Brésil.
Le scénario a deux niveaux de lecture, le premier est un roman d’espionnage, le second est la relation tumultueuse de la jeune recrue avec son mentor. Hitchcock utilise la situation d’espionnage pour mettre en tension la relation des deux amants. Comme le disait Hitchcock, le McGuffin, entendez par là l’artifice scénaristique du secret à découvrir, n’a en réalité que peu d’importance. Même si, pour ce scénario, Hitchcock a imaginé un McGuffin en phase avec les tensions géopolitiques de l’époque, juste après la fin de la seconde guerre mondiale.
L’attrait du scénario réside aussi dans le suspens créé autour d’objets qui focalisent l’attention du spectateur et pour lesquels Hitchcock excelle dans leur mise en scène, comme la clé que l’on retrouve dans « Le meurtre était presque parfait », la tasse de thé ou la bouteille de vin.
On peut regretter que le scénario, produit de son époque, est empreint d’une mentalité surannée, qui relègue la gente féminine exclusivement au rôle d’épouse au foyer ou de femme menant une vie dissolue.
Pour ceux qui apprécient l’œuvre de Hitchcock, ce film est emblématique de ses obsessions concernant les blondes, la séduction, le couple, le mensonge, le défi.