Alors que la première partie du film annonce une réflexion que j'ai trouvée plutôt stimulante sur le rapport à la connaissance et à l'enseignement, la seconde partie qui donne plus clairement un rôle à Ernesto - celui de "génie" ou plutôt de surdoué détenteur des réponses tant convoitées par les adultes - m'a semblé désamorcer le ressort comique mais aussi philosophique du film. À l'image de la scène finale avec l'ensemble des acteurs, où toutes les informations glanées durant le film sont répétées et Ernesto semble confirmer que tout ça n'en valait pas la peine. Dommage, il y avait matière à mais c'était probablement trop lourd à concrétiser.
Cela dit, j'ai beau ne pas avoir été séduit jusqu'au bout par la proposition de Marguerite Duras (employer des adultes pour jouer le rôle des enfants m'a semblé mal exploité par exemple), je trouve qu'il y a quelque chose d'attirant dans sa manière de filmer l'intérieur de la maison et de l'école. Comme si nous étions Ernesto: complètement déconnecté et pourtant capable de faire face.