Les Enfants de la mer
6.6
Les Enfants de la mer

Long-métrage d'animation de Ayumu Watanabe (2019)

Tandis que les températures extérieures transforment des villes de France en fournaises, je me suis dit que me rendre dans une salle obscure et fraîche voir les enfants de la mer serait une idée judicieuse et dans le ton, l'évocation écologique, outre l'aspect aquatique, étant d’actualité brûlante.


Dès le début de la projection, c'est un enchantement des sens, en particulier visuel, qu'il nous est proposé de vivre. En effet, je ne me lasse pas du talent d'illustrateur de ces génies nippons du pinceau qui créent des paysages et autres bâtiments plus vrais que nature. L'élément aquatique n'est pas en reste et les formes de vie sous-marines sont somptueusement représentées.


L'histoire de Ruka, jeune lycéenne de caractère bien sympathique, n'est qu'un prétexte à la découverte de ce qui est différent, en particulier dans les océans. L'évocation du langage des baleines qui traduit leur intelligence n'est qu'un des aspects de film destiné à faire comprendre au spectateur qu'il n'est pas le seul être vivant doté d'intelligence et de sensibilité.
Cette première moitié initiatique faite d'écologie et de découverte du grand bleu est un pur régal pour les yeux et le cœur. Je voyais venir le chef d'oeuvre d'animation lorsque la partie métaphysique, pour ne pas dire mystique, est arrivée. Si elle est magnifiquement illustrée, elle propose des comparatifs entre l'univers, l'océan et l'homme qui partent un peu en queue de comète. La narration devient alors plus aléatoire avant de revenir sur Terre après une digression cosmique. Je n'ai rien contre la réflexion sur l'origine de la vie, de l'univers et autres considérations métaphysiques, bien au contraire, mais le mélange avec la dimension mystique ne crée pas forcément de la poésie. L'histoire reste belle, l'intention louable mais on a frôlé le génie pour s'abîmer temporairement dans les profondeurs de l'océan galactique.


Je pense que les enfants seront totalement perdus à ce moment de la narration (les adultes aussi sans doute) mais ils auront pu se régaler d'images et d'idées qui méritent le détour.
Juste avant le générique, le récit revient sur l'archipel nippon et les protagonistes connus.
Je ne saurai que trop vous conseiller de rester après celui-ci, plusieurs minutes de film qui concluent l'oeuvre s'ajoutant à cet animé.

Apostille
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le 24 juil. 2019

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