La guerre des maïs

Projet intéressant, à la fois remake et prolongation de la saga.

Remake parce qu'on retrouve un nouveau Isaac (bon on apprend que c'est un surnom, donc ça pourrait juste être une suite) et un nouveau rouquin, mais en même temps aps remake parce que les personnages sont très différents : les victimes ne sont pas unies, c'est un couple qui bat de l'aile, l'une a certainement eu un passé difficile tandis que le mec a fait la guerre et en a été traumatisé ; les gosses veulent réformer le monde, on s'attarde un peu sur leur plan, sur leur point de vue, chose qui n'avait plus été faite depuis quelques films (exit les gamins qui se contente de sourire en commettant des crimes) mais ce qui est le plus impressionnant à ce niveau, c'est que l'auteur les fait s'interroger sur leur durée de vie : les gosses savent qu'ils vénèrent quelque chose de dangereux et qu'à 18 ans ils devront aussi mourir ; seriez-vous capables d'intégrer un groupe en sachant qu'il vous éliminera une fois trop vieux ? J'ai beaucoup apprécié l'aspect traumatique du héros, le parallèle avec la guerre. Malheureusement le récit est un peu longuet, même si les dialogues sont bien écrits, du moins au début. On change de ton sans prévenir aussi : lorsque le couple comprend (enfin) qui sont leurs ennemis, les auteurs y vont à fond et je trouve ça assez couillu d'avoir décidé de montrer un adulte massacrant des gosses (on commence avec un cassage de bras bien trash).

La mise en scène est correcte, avec un découpage pertinent et un montage bien rythmé. Ça aurait pu être plus généreux en gore, notamment lorsque les deux adultes se font tuer, mais il reste quelques moments mémorables. Les acteurs font un boulot correct. Les décors sont sympas.

Bref, je suis surpris, ce volet remonte un peu le niveau qualitatif de la saga, se montre couillu, permet de réaffirmer les règles principales du concept. C'est sans doute plus peinard et familier que les trois premiers volets qui sont fort différents, mais les auteur sont réussi à remettre le sous-texte en avant plan.