Avec mon loup, je fais ce qu'il me plaît, me plaît...
Ça faisait des années (sans rire) que j'avais le titre de ce film d'animation dans la tête, j'ai enfin franchi le pas. Eh ben bordel, la claque dans le museau !
Déjà visuellement, les paysages et les petits détails (les étoiles, la neige, les fleurs, les lumières dans les yeux), ça vaut bien Miyazaki voire un poil supérieur. J'ai un peu moins accroché sur le design des personnages, beaucoup plus simple et donc un peu moins efficace ; la forme "loup" est pour chacun à mon sens loupée (le code couleur suffit pour comprendre qui est qui, pas besoin de rajouter les cheveux en plus de la fourrure !!).
Pour l'histoire, j'avoue, je n'ai ressemblé qu'à une grosse flaque tout du long. Je n'ai pas bien compris comment le père a disparu, mais le reste est tellement "pur", simple, intime sans basculer dans le voyeurisme, que ça l'excuse largement. Les louveteaux ont une profondeur, même s'ils ne disent quasiment rien de ce qui les turlupine, on sent leurs interrogations, leur mal-être quant à leur difficulté de trouver leur place qui peut faire écho chez le spectateur même sans avoir du sang lupin dans les veines, et la dévotion, l'amour bienveillant d'Hana est incroyable et rafraîchissant.
La fin est un peu décevante parce que le changement des enfants est cousu de fil blanc, mais cela reste un film très attachant, avec une saveur particulière qui me donne envie de le revoir... Et d'aller courir dans la forêt.