Dans le milieu du cinéma hollywoodien, un ambitieux jeune producteur, fin stratège, résolu, autoritaire, mégalomane, sachant flirter avec l’argent, les hommes et l’immoralité s’il le juge nécessaire, bâtit sa maison cinématographique à force de talent et de pragmatisme.
Son portrait se dessine en trois parties, au travers de l’histoire de trois célébrités de Hollywood qui l’ont côtoyé, aimé, puis haï : un réalisateur, une actrice et un écrivain, respectivement spolié, séduite et endeuillé. Néanmoins leurs expériences communes les ont transcendés vers la gloire, la fortune et l’accomplissement de soi. C’est donc dans une ambiance lourde et tendue que les affaires les rattrapent de nouveau à la table d’une terrible ambivalence, où se disputent haine, mépris et rancœur d’une part, et amour, fascination et reconnaissance de l’autre.
Ce drame de 1952, hollywoodien dans le fond comme dans la forme, et porté par de jeunes, beaux et regrettés Lana Turner et Kirk Douglas, nous invite à découvrir les coulisses d’un univers de pouvoirs, de contraintes, et de la disproportion des drames comme ses succès du cinéma américain. Il illustre surtout une intéressante apologie culturelle dans un pays en pleine voie de domination mondiale, où les règles de la morale cèdent déjà le trône au pragmatisme et au culte de la réussite à tout prix, avec la bénédiction de tous.

etiosoko
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le 13 juil. 2017

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