"The drug war is a holocaust on slowmotion"
La citation qui sert de titre ici est prononcée par David Simon, créateur de la série The Wire à la fin du documentaire. C'est aussi l'aboutissement du film.
Le réalisateur, Eugene Jarecki, part de son histoire personnelle pour aborder ce fléau que les USA combattent depuis les années 50 : la drogue. Il va chercher au plus proche de lui, sa "nounou" d'enfance, et la fait témoigner de son histoire, son entourage, sa famille, sa condition. Il suit également des policiers en patrouille, questionne des juges, des avocats, des prisonniers, leurs familles, des militants, et bien entendu, quelques dealers. C'est une des forces du documentaire : les multiples points de vue qui racontent l'histoire d'un pays qui combat, au delà de la drogue, des minorités. Le documentaire montre l'absurdité d'un système qui condamne des hommes à la prison à vie pour avoir dealer "un peu" de crack. Il montre aussi le business des prisons, et l'aspect politique de cette "drug war". Comment les hommes politiques utilisent le sujet à des fins électorales, mais surtout, comment ils ne peuvent changer le système, pourtant devenu insensé. Enfin, le documentaire montre bien sûr un déclin social "fabriqué".
C'est un film qui monte en puissance, pour aboutir sur une vérité qui vous dérangera et vous questionnera. Du moins j'espère.