Marvel porte t'il un message universaliste ? En tout cas, c'est une aubaine pour Disney qui voudrait toucher un très large public. On apprend donc avec The Eternals que le cas de Thanos et des pierres de l'infinité n'étaient finalement qu'une petite mise en bouche, les Éternels œuvraient en coulisses depuis 7000 ans ! N'ayant pas vocation d'interférer avec le développement des humains, ils n'apparaissent que maintenant. De plus, la plupart des divinités que nous connaissons trouveraient leurs origines au sein de leur petit groupe qui se scinda par la suite, Thena pour Athena, Phastos pour Héphaïstos, Ikaris pour Icare, Gilgamesh pour... Gilgamesh ! tous ces personnages ont engendré malgré eux la mythologie grecque, hindoue voire aztèque. Des divinités qui viennent des confins de l'espace, tout s'explique... Le polythéisme, Babylone, la porte d'Ishtar, les pyramides incas, Stonehenge, tout est lié !
Envoyée par les Célestes, entités supérieures supra divines pour le coup, notre équipe d'éternels parcourt les époques pour défendre la terre contre les Déviants, sorte de créatures polymorphes qui prennent l'esprit des victimes qu'elles dévorent. Mais attention, les Célestes cachent un lourd secret, la prolifération de l'espèce humaine défendue par nos amis éternels a pour finalité la naissance d'un nouveau céleste, celui-ci détruisant en son cœur notre planète bleue, vous avez tout capté ? n'ayant pas lu les comics, on a le sentiment que les scénaristes étaient sous acide ou alors dans un trip hindouiste remixé avec de la mythologie grecque et de la science-fiction !
Gemma Chan, que je découvre ici, est plutôt charismatique, la tenue moulante et son visage eurasien y sont pour beaucoup. Elle parvient tout juste à voler la vedette à une Angelina Jolie, discrète pour une fois, en Éternelle bipolaire ayant le mal de l'éternité, au point de frapper soudainement tout ce qui bouge ! Richard Madden réussit sa reconversion post Game of Thrones dans le rôle d'Ikaris, un Superman par intérim, tiraillé par le dilemme du coeur et de la raison. Il cabotine un peu moins que son camarade Kit Harrington marqué au fer rouge depuis son rôle de Jon Snow. La narration éparse est traitée de manière un peu légère au départ, un tic chez Marvel ? mais gagne en gravité et en intensité progressivement malgré la relative complexité du concept. Un joyeux bazar qui m'a rappelé le Choc des Titans et ses combats entre divinités et créatures chimèriques, mais avec un peu d'humour et d'excentricités façon Bollywood* !
(*) Je fais référence à la petite chorégraphie au milieu du film et qui donne le ton...