Film réalisé pour surfer sur le succès de La Guerre des Etoiles (il est même sorti avant l'opus lucasien au Japon), et rupture dans la filmo de Fukasaku qui avait passé toute la décennie à faire de films de yakuzas (il avait fait 10 ans auparavant un Bataille au-delà des Etoiles produit par la MGM auquel il faudra que je redonne sa chance, même si j'avais abandonné au bout d'un quart d'heure, épuisé par le kitsch assez piteux du truc).
Si l'influence de Star Wars est ici on-ne-peut plus transparente, on voit aussi celle des séries de Sentaï qui cartonnaient dans l'archipel (le présent film accouchant in-fine de San Ku Kaï). De fait, on a tout le long, dans le film, cet aspect un peu bricolé mais parfaitement assumé et avec le plus grand sérieux, et on ne peut nier qu'il y a un vrai charme dans tout ça (d'autant que les costumes des méchants Gavanas pètent quand même la classe. Pas de doute: c'est des maychants). Et puis en bon sentaï, c'est un putain de festival de décors en carton, de maquettes visibles mais jolies, et d'explosion de ces-mêmes maquettes en mode total destruction. Fukasaku retrouvant même, au travers de ces destruction et dans les scènes de baston, de cette énergie anar qui faisait le sel de ses Yakuza Eiga...
Bref, C'est pas forcément très réussi et ça flirte pas mal avec le ridicule, mais ça le fait avec un professionnalisme et un premier degré qui sont tout à l'honneur du film.