Une suite qui s’avère être au final plutôt correcte dans l’ensemble. On pouvait se demander ce que les producteurs avaient prévu compte tenu de la fin du second film, et je dois dire que l’idée de revenir au temps « présent » était sans doute la meilleure solution. Ajoutons à cela que le film propose une intrigue miroir au premier film, avec quelques clins d’œil, des adaptations ici et là, et un autre final. Ce qui donne un ensemble plutôt cohérent, malgré quelques incohérences et passages sous silence (notamment sur le comment de l’arrivée de Zira et Cornélius). On aura droit à quelques passages amusants dans la première partie, surfant ainsi plus sur la comédie que de la SF pure, mais on reviendra bien vite à nos moutons avec une des thématiques les plus classiques : les méchantes agences gouvernementales.
D’ailleurs, pour le coup, j’ai bien aimé comment ils ont dépeint le Président dans ce film, un politicien mais qui s’avère être plutôt intelligent. La dernière partie sera le point faible du film, en s’éternisant au possible avec un faux rythme installé par une succession de fausses-fins et une très grande prévisibilité. Tout en gardant l’intrigue telle qu’elle, il y avait moyen de la monter différemment pour donner quelque chose de moins lassant.
Le casting sera globalement moyen à correct, dans le sens où rien ne sera vraiment marquant mais qu’on ne frise pas le naufrage non plus. Les acteurs font le job, et ça fonctionne. Techniquement, le film sera plus réussi que son prédécesseur (pas compliqué non plus), avec le retour de Goldsmith à la musique qui recyclera son travail sur le premier film, mais ce qui créera une ambiance toujours plus efficace que le néant. La mise en scène sera un peu plus libérée des contraintes compte tenu du fait qu’on évolue dans notre monde, tout comme les décors qui seront globalement bon. Les effets spéciaux seront mieux employés, et les maquillages / costumes, désormais limités, seront de très bonne qualité.
Ce troisième épisode s’avère donc être une suite plus que convenable au premier film (on fera abstraction de la purge précédente), avec quelques bonnes idées disséminées. Le film en profitera également pour reprendre certaines thématiques du livre de Boulle qui n’avaient pas été abordé dans le premier film, notamment dans le background de l’univers.