Dans la catégorie « les duos improbables », je demande Les Faucons de la Nuit, avec Sylvester Stallone et Rutger Hauer. Dans la catégorie « look improbable », je demande Sylvester Stallone et son look de Serpico. Et enfin dans la catégorie « adjoint improbable qui balance des motha-fucka à tout bout de champ », je demande Billy Dee Williams, alias Lando Calrissian dans l’épisode V de Star Wars. Autant dire que c’est un film qui part avec sa dose d’improbable, mais qui en dehors de ça, a l’air d’être surtout un film terriblement lambda des années 80.
Sans faire durer le suspense davantage : c’est le cas. Un méchant terroriste, Rutger Hauer, vient foutre le bordel à New-York, et un bon flic, Stallone, le traque. Grosso modo, fin de l’histoire. En plus ça me déçoit, car on en dira ce qu’on veut, mais Stallone/Hauer, ça aurait pu être une belle confrontation. Stallone sait jouer, être un bon acteur, et Hauer maitrise quant à lui parfaitement le jeu de la peur, suffit de le voir dans Hitcher (ou même dans Blade Runner). Mais non, c’est un méchant lambda qui fait des attentats lambdas et a une mort lambda (oui, il meurt, je spoile !).
Parfois le film essaye de se la jouer un peu Friedkin avec sa caméra à l’épaule, mais cela arrive souvent comme un cheveu au milieu de la soupe, sans réelle logique au sein du découpage. D’autres fois je me dis que le film s’est trompé d’époque, tant la musique (et le look de Sly) tentent de nous faire revivre les années 70 et la grande époque Lalo Schifrin.
Je n’attendais rien de bien spécial des Faucons de la Nuits, si ce n’est quelque chose d’au moins « honnête », et je trouve que le film peine même à décrocher ce simple titre. Pour les amateurs d’ambiance noire avec un bon casting, autant voir Les Anges de la Nuit, et pour ceux qui sont à la recherche d’enquête anti-terroriste, autant voir Black Sunday.