Si c'est bien Jean Aurel à la manœuvre dans cette curiosité de 1969, il semble n'être que l'instrument cinématographique de Jacques Laurent, dont le scénario répertorie toutes les obsessions autour du beau sexe.
Un écrivain en panne d'inspiration se voit offrir une secrétaire-courtisane par sa maison d'édition. S'ensuit un long monologue de l'écrivain casanova, interprété par l'excellent Maurice Ronet relancé de loin en loin par sa secrétaire, Brigitte Bardot. Quoi qu'ayant de beaux restes, Bardot ne peut plus compenser ses carences interpretatives par la splendeur de sa jeunesse. Son jeu est flasque et faussement bonhomme. Ronet fait le récit rétrospectif de ses conquêtes précédentes, dont la jeune et splendide Annie Duperrey, et l'on ne saisit pas bien ce qui lui fait préférer in fine Brigitte Bardot. La musique insupportable, un vague jazz électronique des années 60, est typique de la production de cette époque. Pour les inconditionnels de Maurice Ronet seulement, qui souhaiteraient parfaire leur connaissance exhaustive de la filmographie de cet excellent acteur mélancolique.