Un écrivain à succès en panne d'inspiration, Jérôme Hervé, voyage avec sa très dévouée secrétaire (Brigitte Bardot) et lui dicte son nouveau roman dans lequel il dit son incapacité à concilier sa passion des femmes et sa liberté.
Féministes s'abstenir! Des flashback nous montrent des jeunettes sensuelles, enveloppées par un voile érotisant à la façon de David Hamilton, nymphettes (parmi lesquelles Anny Duperey) que le personnage de Maurice Ronet a aimées et désirées. Le récit égotique qu'il fait de son donjuanisme passe par quantité de lieux communs et considérations snobs servant de prétexte intello à une futile comédie sur le désir masculin. Et si le réalisateur nous montre souvent l'écrivain dépité et ridicule, il n'en demeure pas moins un séducteur machiste d'un autre âge. On imagine mal le roman en cours d'écriture troubler la voluptueuse collaboratrice Clara et consacrer un supposé talent d'écrivain...
Sur la forme comme sur le fond, le film de Jean Aurel a pris un sacré coup de vieux. Maurice Ronet et Brigitte Bardot sont mauvais, avec pour excuse la médiocrité de leur personnage. Ils forment un couple de comédie raté, sans tempérament comique, répondant probablement à un objectif commercial. Il semble que le plus important pour le cinéaste est d'allonger Brigitte Bardot nue sur un lit, tel que dans "Le mépris" de Godard.
Dans ces conditions, l'enjeu du film -le romancier et sa secrétaire s'éprendront-ils l'un de l'autre? Jérôme trouvera-t-il dans Clara sa femme idéale?- est parfaitement indifférent, voir incongru.