Noémie Merlant signe un second long-métrage audacieux et sensible, où elle plonge au cœur de la vie de trois amies habitant un immeuble marseillais, sous une chaleur estivale écrasante. Le film explore avec un esprit punk des thématiques telles que la sororité, le désir, la solitude, les agressions sexuelles et le poids des conventions sociales. Ensemble, les trois héroïnes accablées par la chaleur deviennent le reflet de questionnements contemporains sur l’émancipation et la quête de liberté.
À première vue, on pourrait reprocher au film un parti pris un rien misandre (mais c’est normal, on est dans de la satire et du burlesque) et le fait que certains personnages peinent à se développer pleinement ; mais l’ensemble de l’œuvre est porté par une mise en scène poétique et des performances d’actrices sincères et touchantes. Le mélange de tendresse, d’humour et de moments de tension, mêlé à une touche de fantastique et d’horreur, confère au film une richesse émotionnelle indéniable. Aussi, Les Femmes au balcon s’impose comme une œuvre originale, drôle et hardie, ancrée dans une réflexion subtile et actuelle sur les relations humaines, ainsi que sur le regard porté sur l’intime.