Eddie Constantine est Bobby Caro, un homme d'affaires américain, à moins qu'il ne soit un agent infiltré d'une quelconque officine, comme souvent, d'autant qu'il est confronté à une bande de criminels. Peu importe, en fait: Eddie Constantine fait paresseusement du Eddie Constantine, quelque soit le réalisateur ou le scénario.
Le titre du film, "Les femmes d'abord", fait probablement référence aux nombreuses jolies et élégantes jeune femme qu'on y croise (dont Bernadette Lafont, dans un rôle secondaire de poule qui ne fait guère honneur à sa filmographie). Mais cette comédie policière est avant tout un film d'hommes, compte tenu du nombre de bagarres et de costauds qu'affronte Eddie Constantine.
Le scénario est simpliste, pour l'essentiel des chassés-croisés ou courses-poursuites automobiles entre les bons et les méchants. Le réalisateur joue complètement la carte de la dérision et de la bonne humeur. On peut trouver des moments plaisants dans cette décontraction générale. Et d'ailleurs, comment prendre l'action au sérieux, quand Eddie Constantine a toujours un sourire en coin ou l'oeil qui brille quand passe une jolie femme?
Dans ces conditions, l'enjeu de l'intrigue est complètement indifférent.