Du Leguay tout simplement
Philippe Le Guay a une qualité difficile à retranscrire au cinéma, celle d'aimer son prochain.
Comme toujours (sauf dans "Trois huit" où il avait choisi l'angle purement dramatique), il choisit la légèreté pour tout ramener à ce qui l'intéresse vraiment : la politique, au sens étymologique du terme, c'est-à-dire la vie de la cité ou plus exactement du citoyen.
Il navigue toujours sur un fil, en équilibre entre la simplicité et le simplisme qui guette toujours son cinéma. Mais son talent est justement là : ne jamais tomber du mauvais côté.
Il suffit de se laisser aller, et on sort avec un sentiment de légèreté absolu. Le Guay n'est pas un grand cinéaste mais un formidable conteur.