Le déni d'amour !
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Dix ans après son divorce, une femme n'arrive pas à en faire le deuil, quitte à sombrer dans une forme de démence, et à provoquer le retour de son ex-mari dans le foyer conjugal.
Adapté du roman du même nom, Les feux de la chandeleur raconte comment vivre dans le déni. Au départ, l'époux (joué par un Jean Rochefort transparent) refuse que sa femme ait des convictions politiques aussi marquées, au point de manifester pour des ouvriers. De là va naitre le divorce, vécu également par les enfants. Dix ans plus tard, et devenus adultes, ces derniers retournent voir leur mère et s'aperçoivent qu'elle vit dans un déni total, mais que leur père s'est remarié, et donc a construit une nouvelle vie.
Le déni est un sujet peu exploré au cinéma, et je suis content que ce soit par la peau d'Annie Girardot qui, sans tomber dans le côté people, a souvent été une femme blessée, et il y a quelque chose qu'elle porte en elle, à savoir l'amour passionnel, quitte à se fracasser contre la réalité.
C'est un très beau rôle, qui aurait été sans doute plus important si la réalisation n'avait pas été aussi plan-plan, et un Jean Rochefort qui, je le disais plus tôt, a l'air totalement absent de l'histoire.
Le rôle des enfants, joués par Claude Jade et Bernard le Coq (dont c'est le premier rôle important) est intéressant, car ils représentent le côté solaire, lumineux de leurs parents, et qui semblent réussir leur vie, du moins du côté affectif.
La fin a quelque chose de tragique, comme si on était au théâtre, avec néanmoins une faute de goût grossière sur un ralenti dont on se serait bien passé, comme si il fallait davantage charger la mule...
Un joli film qui, à l'image d'Annie Girardot en plein hiver, et décidant de s'habiller en tenue de printemps, a sa folie douce.
Créée
le 6 avr. 2015
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