Toutes pour une, une pour toutes, elles s'adorent même quand elles se fâchent !

La première chose qui frappe est le choix de cette désorganisation chronologique qui au départ est vraiment confuse. On suit plusieurs époques, certes rapprochées, de la vie des filles mais le fait de garder les mêmes actrices pour les 4 fait qu'on identifie pas tout de suite quand on change de période, ce qui ne se révèle pas super simple pour bien suivre ce qu'il se passe à chaque fois. Cependant, au bout d'un moment cette valse entre les époques se stabilise quand les événements passés et "présents" se synchronisent sur quelques similarités, rendant l'exercice bien plus efficace.

Passé cette particularité, comme dans la série, on n'échappe pas aux bons sentiments propres à ce genre d'histoires mais ici le récit à l’intelligence bienvenue de ne pas en faire trop. On saluera aussi d'ailleurs les quelques réajustements "modernes" de la place de la femme dans la société qui même si ce n'est pas forcément exact avec l'époque, parlera bien plus aux spectatrices et spectateurs de maintenant, ce qui reste l'objectif d'un film sortant de nos jours, en plus d'être assez satisfaisant.

Niveau actrices et acteurs, je n'ai pas de gros reproches à faire. Saoirse Ronan campe une très bonne Jo. Emma Watson est pas mal en Meg mais un peu relou au bout d'un moment à tourner en boucle sur l'argent. Florence Pugh et Eliza Scanlen sont bien aussi, l'une toute capricieuse énervante, l'autre l'exact contraire, même si pendant tout le film je me suis demandé si je me rappelais bien la série à savoir qui était la plus jeune des 2, à juste titre, puisque là où Amy est censée être la plus jeune, l'actrice de Beth est la plus jeune des 4 dans ce film. De leurs côtés, Laura Dern et Meryl Streep sont impeccables. Même Timothée Chalamet est moins tête à claque que d'habitude mais Louis Garrel à vraiment l'air là que pour empocher son chèque tellement on dirait qu'il se fait chier.