C'est les vacances sous le ciel breton et, avec elles, les premiers émois, les premières amours et les premiers drames de deux adolescentes.
L'histoire en soi n'a rien d'original mais les jeunes actrices de l'époque, Isild Le Besco et Karen Alyx, sont naturellement douées et très prometteuses.
Le film est réaliste, sans fioriture, limite glauque. On est bien loin des comédies romantiques pour adolescents.
Ici, la puberté y est dépeinte comme une période difficile et malsaine, un passage obligé souvent long et ennuyeux rythmé par des comportements impulsifs et dangereusement inconscients. En témoignent les scènes crues et/ou cruelles qui tranchent avec la lourdeur du récit et avec l'innocence des deux jeunes filles.
Dans ce parcours initiatique, les héroïnes vont traverser des épreuves physiques et morales qu'elles vivront en parallèle l'une de l'autre, au travers d'une correspondance et d'une mise en scène en miroir.
Et, finalement, elles se retrouveront pour mieux s'entre-déchirer, sacrifiant leur amitié et leur famille dans un destin tragique.