Ouin (attention spoils) !
Moi, j'aime bien le post-apo. C'est l'occasion, avec la SF, de dépasser un peu notre présent pour tenter de construire une logique, qui retranscrira un sentiment sur "où la société et nos capacités actuelles nous mèneront-elles, dans l'avenir ?" et/ou "Quelle construction actuelle pourrions-nous exploiter pour mieux la dénoncer/glorifier ?".
OMFG, la musique "séquence émotion" au moment où Clive Owen "pleure" (en se forçant beaucoup) dans la forêt... A partir de là, les plans séquences s'apprécient forcément, la caméra bouge peut être (mais vraiment trop, incroyable cette incapacité de construire un cadre, le travailler et de le faire "transpirer" de sens), c'est d'une lourdeur pathologique, sur-signifiant, sur-exposant tout et n'importe quoi, la musique en sus...
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Ah, et puis c'est amusant, le chaton bondit sur Clive, celui-ci fait "aïe !" mais le support où se trouve le chat ne bouge pas en adéquation, les rebelles qui laissent les clés sur leurs bagnoles, et le héros prend la pire bagnole qui ne peut pas démarrer... Ce n'est pas faute d'avoir balancé l'info par un des rebelles, pourtant...
La misère culturelle est-elle si importante pour voir tout le monde fantasmer sur "ça" ? Sur une éloge de l'humanité pourtant poucrasse ? Sur une humanité menée à la baguette par la religion (terre promise - sic, héros qui s'appelle Théo, l'espoir avec le bateau "Tomorrow"...) au symbolisme pachydermique, le restant n'étant qu'un enchaînement d'étapes banales avant le "grand final".
Il ne s'agit pas de saupoudrer de symbolique kikoo pour faire "profond", mais de savoir métaphoriser chaque élément, chaque plan, chaque dialogue de son film pour donner du sens.
Cùcù réussi donc l'exploit de faire un film de "contre-anticipation", un film réac, nous ramenant à la Belle Epoque où toute la vision doit se contenter de l'étroitesse d'esprit religieuse avec les gentils faussement bad-ass qui défendent les n'enfaaaants tromeugnons et les méchants poursuivant de noirs desseins sous couvert de musique pompeuse.
Alors on me dira que c'est son droit d'aborder le sujet, c'est son droit oui, mais ça n'a rien de "subversif". Fait un film sur les parents obligés de tuer leurs gosses, pour voir, et là je t'accorderai le caractère subversif dudit film. Mais cet éloge de la procréation n'a rien de dérangeant, c'est juste d'un commun affligeant.
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