Le bébé de Cuarón !

Wouaw... Un spectacle rare, je dirais même plus, du grand génie ! Ce film est une plongée ultra immersive dans un monde post-apocalyptique terrifiant de réalisme. Ici le sens du détail est de mise. En effet le background est très peu exposé par les personnage, ceci au profit d'éléments de décor (un spot télé, une école désaffecté, des cadavres empilés, un journal télévisé...) vous présentant le contexte politico-culturel du film.
Mais pourquoi ce film est si réaliste ? La réponse tient de l'évidence, les plans séquences... Mais nom de dieu, ces plans séquences... Un travail de rythmique, de synchronisme et de direction d'acteur formidable à du être déployé... Ces plans séquences caméra épaule donne une fluidité et un côté organique relevant du documentaire de guerre à certains moments.

Malheureusement dans sa volonté d'hyper-réalisme, le film pêne à convaincre par moment, notamment d'un point de vu scénaristique (je parle, entre autre, de la scène ou Clive Owen pousse la voiture et constitue donc une cible de choix pour les poissons armée de pistolets). Ces failles, certes minime, du scénario (et peut-être même volontaire) confère au film vers sa fin un aspect poétique et une douceur qui m'ont rappelé un certain "Brazil" de Terry Gilliam.

En conclusion ce film est une prouesse technique incroyable, une oeuvre traitant de l'espoir dans un monde ravagé, peuplé d'extrémistes. Bref un film immersif, aux accent de véritable prémonition.