De l’énigme du mal à l’écriture du trauma, Argento sème ses indices et traque les fantômes du passé. Dans les apparences trompeuses du secret, il rend un hommage à Blow Up et à Antonioni . A propos de son film il écrit « c’est un sombre récit extravagant de traumatisme refoulé ». Il accorde une grande importance aux thèmes de la psychanalyse : troubles de l’enfance, traumatismes, secrets familiaux inavouables , perversion . D’apparences troubles en fausses pistes, on retrouve, caché, le secret de famille traumatique qu’il faut taire, trouvant son origine dans la petite enfance, la cellule familiale dysfonctionnelle. Il apparaît comme l’élément qui permet la progression de l’intrigue ( flash back , images retour, visions oniriques, quelque chose refait surface et vient hanter le personnage) C’est aussi un film sur les apparences et le doute, sur une obsession, la question du regard (ce qu’on a cru voir, ce qui échappe la mémoire et qui a disparu sans que l’on puisse découvrir ce dont il s’agit …dont il reste une impression confuse, volatile.) Argento décrit parfaitement l’angoisse , il fait ressentir l’étrange étrangeté des lieux et des personnages, l’incertitude entre rêve et réalité.