S'il n'était quelques crimes perpétrés avec sadisme et filmés avec un voyeurisme macabre, le film de Dario Argento s'apparenterait davantage au genre policier qu'au film d'épouvante.
Sur les traces d'un mystérieux tueur psychopathe, le témoin d'un meurtre mène l'enquête, encombré d'une journaliste. Ces deux-là n'ont visiblement rien à se dire que des banalités et ne présentent de surcroît aucun intérêt. Dario Argento ne semble pas avoir le souci d'ajouter une atmosphère singulière, aux accents fantastiques ou psychanalytiques, une dose de suspense qui auraient étoffé un peu des investigations bien monotones. Tout juste préserve-t-il l'intérêt de l'intrigue en gardant mystérieuse l'identité du tueur.
En revanche, la curiosité suscitée par la nature du sujet disparait au fur et à mesure que se font jour les artifices de la mise en scène, laquelle, pour élégante qu'elle soit, avec sa jolie photographie et ses mouvements de caméra inquiétants, n'en reste pas moins conventionnelle.