Les Gamins a surpris toute la critique, et je voulais qu'il me surprenne à mon tour comme Thomas en découvrant son beau-père Gilbert pour la première fois: Un quinqua forfait canapé/TV illimité blasé par le vide intersidéral de ses journées et les menus bio confectionnés par sa tendre épouse (la lumineuse Sandrine Kiberlain). Tandis que Thomas se fiance tout juste et prépare son avenir aux côtés de sa Lola, ce cher Gilbert le prend par la main pour l'emmener dans l'autre sens dans ses nouvelles lubies d'ado ressuscité. Dans le grand bain de cette cure de jouvence, nous ne sommes finalement pas à l'abri de quelques surprises...
Max Boublil est gentil, Alain Chabat ne plisse pas une ride, mais mis ensemble, ça fonctionne plutôt bien ! Mais je n'ai que faire des deux trublions sur l'affiche, mon cœur ne bat plus que pour une seule: Mélanie Bernier. OMG quelle femme, quelle actrice ! Au programme, un humour fin et subtil bercé par un quator de tête efficace. Et en ce qui me concerne, je m'attendais à rire davantage avec le duo Chabat/Boublil. Mais je vous rassure, j'ai quand même eu ma dose sur quelques bonnes vannes, j'ai même craqué sur l'hilarante séquence Patrick Bruel, sans oublier Kheiron en dictateur iranien !
Au rendu, Les Gamins s'impose comme une des forces comiques de cette année 2013, parce qu'il sort justement des sentiers battus grâce à ses idées. Et quand bien même la morale se fait prévisible, les événements prennent une tournure originale et décalée grâce à la fantaisie de l'écriture. Ici tout est prétexte à l'enfance, jusqu'à la BO vivifiante entonnée par la chorale St-John International School, et c'est bel et bien l'atout véritable du film d'Anthony Marciano. Et puis bon...Y A IGGY POP !!!
On n'est pas complètement dans le film d'amour, on n'est pas complètement dans la comédie. On est dans un très bon compromis qui offre tout le loisir d'en ressortir avec le sourire, et c'est probablement ça, notre meilleure fontaine de jouvence.