Du hors-champ des guerres où meurent les hommes aux champs où s’épuisent les femmes, Beauvois sculpte les visages sans animer les cœurs.
Sur la forme, rien à dire , c’est visuellement très beau : des plans superbes, des scènes qui semblent sortir de tableaux champêtres. Le thème est passionnant (le rôle essentiel des femmes pendant la guerre) Mais ce qui manque cruellement, c’est la chair, l’émotion, la dramatisation ( tout de même il est question de l’absence, de la mort , d’une attente anxieuse des hommes qui ne reviendront peut être jamais) Ce sont des images presque figées tout comme ces portraits de femmes qui semblent tellement désincarnées, sauf Iris Bry lumineuse, vibrante,touchante . Les émotions manquent, c’est austère, on s’y ennuie et c’est dommage.