Coolitude édulcorée

J'ai enfin vu un "VRAI" film à Hollywood en 2017.
UN film qui a des couilles, un film avec la patte du réalisateur, un film qui se permet des folies, ose des choses, exposent des concepts arts magnifiques, impose un style qui renouvelle du premier tout en conservant son ambiance si particulière qui l'a mené au sommet.
J'ai vu un film avec une liberté artistique, avec un Kurt Russel et une vibe année 80 qui a fait vibrer mon âme en quête de pop culture, avec des références comics à tout va qui vont me faire réouvrir toutes les meilleures histoires cosmique de la maison des idées.
James Gunn délivre ici une suite, qui a tout d'une suite, en appliquant la recette Harder, Better, Faster, Stronger, sans tomber dans un redit du premier, en restant dans une aisance et une cool attitude incroyable, en proposant une tonne de nouveaux environnements, de personnages, s'imbriquant tous dans un scénario qu'on peut qualifier de stand-alone, tant il est éloigné des enjeux de la trame principale du MCU. C'est d'ailleurs en ça que j'ai trouvé le film admirable, le cahier des charges étant moins contraignant, James Gunn s'autorise son petit space opéra dans son coin, non sans nous teaser tout de même de gros éléments qui seront sans nul doute réutilisés par la suite.
Le film jongle dangereusement avec un esprit nanar / kitsch qui je pense en bloquera ou en dégoutera plus d'un, mais qui est tellement assumé et bien placé que tout en vous deviendra David Hasselhoff.
Attention toutefois, le film n'est pas exempt de défauts évidemment.
Les effets spéciaux sont douteux ou de mauvais gout par moment, quelques fonds verts sont à la limite du ridicule, le personnage de Nébula, qui était pour moi le gros point noir du premier, est ici toujours aussi nébuleux (gné?).
A noter enfin quelques problèmes de montage qui gère mal les transitions action / humour.
Mais la balance penche quand même vers l'excellence.
Foncez, vraiment, et oubliez les productions impersonnelles et incipide qu'on nous a jeté à la gueule récemment