Les Gardiens de la Galaxie occupent une place toute particulière dans mon coeur depuis que j'ai vu le premier volet (longtemps après sa sortie, je le concède). Inspiré d'un comics beaucoup plus récent que les autres super-héros Marvel, son univers diffère assez de ce qu'on a l'habitude de voir chez la franchise. Le film sorti en 2014 m'avait conquis grâce à cette originalité qui repose sur un univers graphique très coloré, une bande-son fantastique, un humour ravageur et des héros charismatiques ayant chacun des traits caractéristiques et formant une bande à laquelle on s'attache et qu'on avait envie de revoir.
C'est chose faite avec ce deuxième opus qui pour le coup ne brille pas par son originalité (du moins en comparaison avec Les Gardiens de la Galaxie premier du nom) car James Gunn ne s'est pas embêté et a repris exactement la recette et les codes qui avaient fait le succès du premier opus. Mais cela ne m'a absolument pas gêné, tant le résultat est satisfaisant et même au-delà des attentes que j'avais placées dans le film.
C'est même presque un copier-coller à certains moments comme la scène d'introduction où dans les deux opus l'un des protagonistes se trémousse sur une chanson qui donne la patate. Dans le volume 2, c'est Baby Groot qui s'y colle sur la chanson Mr Blue Sky d'Electric Light Orchestra, que je me passe en boucle depuis que j'ai vu le film. Pour moi, c'est tout simplement la meilleure scène du film, tant ce qu'on voit à l'écran est hilarant (Baby Groot préfère danser pendant que les autres membres de la bande combattent un monstre géant) et colle parfaitement avec la bande sonore. En plus, c'est une sorte de plan-séquence, et personnellement, je raffole de ce genre de technique cinématographique.
Il y a également certaines similitudes sur le plan scénaristique : vol de l'orbe VS vol des batteries, par exemple. Un scénario qui est le point faible du film, sans être totalement mauvais, c'est souvent là que pêchent les Marvel. Les retournements de situation sont plutôt prévisibles
et la figure du père, brillamment interprété par Kurt Russell, matérialise à elle seule les lacunes scénaristiques : dès le départ, on se doute qu'il est animé par de mauvaises intentions, et son côté machiavélique est assez manichéen et peu réaliste. Le fait qu'il ait "implanté" une tumeur dans le cerveau de la mère de Quill, on ne sait pas trop comment d'ailleurs, est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase chez moi.
Mais bon, il ne faut pas oublier que c'est un blockbuster et donc un film grand public, c'est pourquoi ce défaut ne m'a pas plus gêné que ça.
En effet, il y a tellement de choses positives à retenir. En premier lieu, l'univers visuel. Les planètes visitées sont d'une beauté remarquable, en particulier celle d'Ego, et je me dis souvent qu'on a la chance de vivre en 2017 pour voir des films de science-fiction qui sont un tel régal pour les yeux (c'était déjà le cas avec Rogue One ou plus récemment avec Ghost in the Shell, j'ai l'impression que ça sera le cas avec Valérian). Le choix des morceaux pour accompagner certains scènes est lui aussi impeccable, pour moi c'est encore mieux que dans le premier volet, surtout qu'il y a du George Harrison au programme. Les personnages sont également fidèles à eux-mêmes par rapport à l'impression qu'ils nous avaient laissée en 2014, peu de surprise de ce côté-là, mais c'est toujours un plaisir de rire devant la maladresse de Drax et Baby Groot n'est pas très présent mais il apporte sa touche de mignonnerie au film et ça fait toujours sourire (voire rigoler, comme la scène où il est chargé de chercher la crète de Yondu, très réussie). Un humour qui ne fait pas toujours mouche et parfois un peu lourdingue, mais globalement j'ai quand même beaucoup ri, ce qui n'est jamais le cas dans les autres Marvel, et ça mérite d'être souligné. Plusieurs caméos sont à noter également : Stan Lee (on commence à avoir l'habitude), David Hasselhof et Sylvester Stallone, je les ai trouvés très sympas bien qu'ils n'apportent pas grand chose. Ce dernier sera apparemment de la partie pour le volume 3 et on ne peut que s'en réjouir.
J'ai préféré la première partie du film, lorsque l'intrigue se met en place et que la légèreté est encore de mise avec de nombreuses blagues et des musiques joyeuses, à la seconde moitié du film, où l'action et la gravité prennent le dessus, l'originalité disparaît peu à peu et c'est dommage. Même si la scène d'action finale est très réussie, ce genre de passage a tendance à m'ennuyer plus qu'autre chose.
Néanmoins, je recommande chaudement ce film et c'est sans hésiter que je me précipiterai dans mon cinéma lorsque le troisième volume sortira.