Gazelle au fond de la nuit... (Aragon)
Elle achète un appart' avec son compagnon. On apprend qu'elle le connait depuis le lycée. Ça l'angoisse, elle ne le supporte plus (je vois beaucoup de film sur les relations amoureuses qui s'étiolent en ce moment, comme là: http://www.senscritique.com/film/Her/critique/30989390 ou là: http://www.senscritique.com/film/Arrete_ou_je_continue/critique/30989553). Alors elle fait sa valise et elle se casse. Et elle découvre, ou redécouvre, les soirées avec les copines, la fête, les connards à barbes, la gueule de bois, les épilations de dernière minute, les dimanche (pluvieux, nécessairement) de solitude, et tout ça est finalement pas mal. Même si bon, on aimerait bien aimé, mais on ne choisit pas, hein...
Alors, je pense qu'on est tous d'accord : non, ce n'est pas un grand film. Il y a bien quelques effets visuels malins (les flashs, qui font penser au ressenti de ''déjà vu'' que l'on connait parfois), mais il est probable que je ne m'en souvienne pas dans deux ans. Il a pas mal de défauts, quelques longueurs, quelques maladresses, on ne comprends pas comment cette classe moyenne parisienne arrive à vivre dans de tels appart' (vous avez cherché à louer ou à acheter à Paris récemment?, vous savez de quoi je parle...).
Mais bon, tout ça est assez rafraichissant, on se marre un peu, et puis on l'aime bien, ce groupe de fille qui s'en fout de séduire mais qui ne s'en fout pas, qui drague avant de se faire draguer, qui se casse avant de se faire larguer, qui picole, qui fume et qui rigole. On a envie d'être leur pote. Alors oui, elles sont un peu connasses (Camille Cotin est à ce sujet méconnaissable, en petite fille apeurée), mais c'est juste en réaction aux mecs qui sont des connards, rien de plus normal. Et elles sont plutôt attachantes, entre liberté et solitude...
Ps: pour le titre de la critique: http://www.senscritique.com/morceau/Gazel_au_fond_de_la_nuit/2249921