On sent pleinement l'envie d'Andrew V. McLaglen de faire un grand western comme le sont ceux de John Ford ou d'Howard Hawks, il en reprend même l'ensemble des éléments clefs, mais ça ne marche pas comme dans les meilleurs films de ses modèles. Les Géants de l'Ouest reste une bonne série B, ben oui il ne dépasse jamais le stade de la série B, pourtant il y a tout un tas de choses qui devraient faire que le film est bon. La fin d'un conflit entre deux armées qui a divisé l’Amérique, de l'amitié viril, une histoire d'amour contrarié le tout saupoudré par de nombreux combats, mais malgré tout, ça ne fonctionne pas plus que ça.
C'est en regardant ce genre de film que l'on mesure l'importance d'un réalisateur et de son poids sur le ton d'un film. En voyant les Géants de l'Ouest je me suis dit c'est dommage ça pourrait vraiment être plus que ça n'est, il manque l’élément essentiel qui pourrait en faire un très bon film. L'amitié entre les deux anciens ennemis que sont John Wayne ancien général nordiste et Rock Hudson général sudiste qui n'arrive pas à raccrocher son uniforme ne prend pas pleinement, pourtant les acteurs jouent comme ils font ailleurs et il y a bien les éléments essentiels mais il manque le brin de naturel ça sent trop la fabrication. C'est d'ailleurs le sentiment général qui plane sur ce film qui veut faire comme, mais entre vouloir et être il y a une frontière qui reste infranchissable pour Andrew V. McLaglen. Les Géants de l'Ouest n'en n'est pas moins plaisant à regarder mais le réalisateur n'a pas les capacités de ses ambitions.