Laurence Ferreira Barbosa fait le portrait d'une jeune femme fatiguée et perturbée (par une rupture?) qui, suite à une incident qui la rend partiellement amnésique, intègre une petite unité de soins psychiatriques.
Le personnage de Valéria Bruni Tedeschi, Martine, est le coeur du film, et d'autant plus que sa nature impétueuse la pousse à jouer les entremetteuses et médiatrices parmi ses nouveaux et provisoires compagnons. La réalisatrice observe avec empathie son héroine et les doux "dingues" avec lesquels elle entre en contact dans une suite de péripéties modestes et plutôt fantaisistes, et qu'on jugera subtilement jouées, tant il est vrai qu'il n'est pas facile de composer une pathologie psychiatrique qui ait l'apparence de la justesse et de la cohérence sur la durée. La preuve en est que l'agitée et parfois insupportable Martine, qui n'est pas sans indisposer son entourage, par son indiscrétion notamment, exaspère aussi le spectateur, suivant la belle prestation de Valéria Bruni Tedeschi. C'est un premier film plutôt réussi malgré un scénario qui faiblit progressivement parce qu'il ne trouve pas un deuxième souffle. Peut-être aussi parce qu'il n'a pas de portée plus générale.