Les Gentilshommes de la chance par heinrichvonzimmel

Comédie (très) populaire assez moyenne, où l’on suit quatre pieds nickelés réunis pour la circonstance, contraints de se supporter les uns les autres, ce qui donnera lieu à un enchaînement de situations loufoques, de quiproquos et de travestissement (élément comique indispensable quand on est un peu à court d’idées).

Ce n’est pas très drôle, avec un humour qui rappelle celui des Charlots. On esquisse un petit sourire à l’occasion, grâce à la bonhommie attachante d’Ievgueni Leonov (ce n’est pas pour rien qu’il doublera Winnie l’ourson dans la version russe du dessin animé) mais sans plus.

La première moitié du film se laisse suivre avec entrain, de l’évasion de la prison à leur arrivée à Moscou, en passant par l’étape dans un charmant village d’Asie centrale, mais ça s’essouffle rapidement ensuite. Une fois arrivés à Moscou ils vont bourlinguer en ville à la recherche d’indices, allant d’un endroit à un autre, avec Troshkin qui se prend peu à peu d’affection pour ses trois compères et essaie de les remettre dans le droit chemin. Le film nous montre que, bien que délinquants, ils ne sont pas vraiment méchants (surtout idiots et victimes des circonstances) et qu’ils ont une chance de s’en sortir, avec une scène de fin assez touchante.

J’imagine qu’il me manque certains éléments de contexte et que je dois forcément passer à côté de beaucoup de références pour pouvoir vraiment l’apprécier, ce qui n’a visiblement pas été le cas du public soviétique, puisque le film fera tout de même 65 millions d’entrées en URSS à sa sortie. Comme quoi certaines formes d’humour ont du mal à traverser les frontières.