Embrumé tout ça

Pour vous resituer le contexte, les Gorilles est un film que j'avais vu étant jeune (même pas encore ado), lors d'une après-midi de détente. Je ne me rappelais que peu de choses aujourd'hui, principalement du twist final, mais également le fait que j'avais bien rigolé, à tel point qu'à l'époque, j'avais noté sur une feuille le titre de ce film, qui faisait donc partie de la liste des films que j'aimerais absolument revoir si l'occasion s'en présentait (eh, pas de magnétoscope à l'époque). Il y avait aussi le Magnifique, et la liste s'est arrêtée là, elle disparut dans un rangement quelconque, mais elle est restée gravée dans ma mémoire.

Et donc, qu'en est-il aujourd'hui? De grosse poilade, point, malheureusement, mais juste une cruelle déception, et l'impression de m'attendre à manger un délicieux déssert et de me retrouver avec un sablé sans rien à boire avec.

L'intrigue est on ne peut plus simpliste. D'anciens gardes du corps (qui brisent le 4e mur assez rapidement), se retrouvent bagagistes à l'aéroport (en profitent pour harceler quelques hôtesses sur le tarmac, Darry Cowl jouant les jolis-coeurs, ah quelle belle époque ^^), et perdent malencontreusement une valise appartenant à un diamantaire.

Ils auront donc la lourde tâche d'aller rencontrer les diverses personnes qui faisaient partie d'un autre avion (un classique quiproquo d'échange) pour voir si l'une d'elles n'auraient pas emporté la valise par mégarde.

S'ensuit donc diverses péripéties qui ne seront qu'une succession de saynètes, dont l'humour sera très inégal et souvent très pauvre, voire affligeant comme sur le tournage de la pub (ce qui est étonnant parce que j'avais bien aimé étant plus jeune lorsque le souvenir refit surface).

Il peut être intéressant, dans ces diverses rencontres, de revoir des acteurs qu'on aime tant et qui étaient fort jeunes à l'époque, tels Constantin, Lefebvre, Galabru, Maurice Chevit, Carmet, Préboist, la formidable Maria Pacôme et j'en passe.
Darry Cowl jouit de quelques répliques assez sympathiques, ce qui contraste avec le jeu de Francis Blanche, très sous-exploité.
Mais dans l'ensemble, c'est tout de même assez poussif.

Ce film peut se regarder avec plaisir si on est pas trop regardant, mais ma déception fut grande de le revoir.