Les Harmonies Werckmeister par Tybalt
De prime abord c'est un film aussi exigeant que cryptique, sorte d'énorme métaphore tellement poétique qu'on se laisse plus bercer par l'ambiance qu'on y cherche un sens réel, c'est juste les errances d'un personnages de bonne volonté dans une ville isolée, comme hors du temps, pendant que le monde alentour semble s'écrouler et que les esprits s'échauffent.
Voilà, ça s'approche de temps en temps des clichés du film salve ou russe parodié par la pub, mais la photo n&b est tellement éblouissante, et la mise en scène enchainant les plans séquences époustouflants de fluidité et de technique, les personnages et les objets étranges, tout ça tire le film vers le haut, le très haut, entre les bouquins de Bruno Schultz et Kafka, entre les films de Tarkovsky et les premiers de Kusturica, baigné dans cette espèce de mélancolie autoentretenue slave ou russe
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