Il n'y a pas que l'eau qui est lourde
Le générique était pour le moins alléchant. A la réalisation : Anthony Mann. Rien que cela suffit à me décider à voir un film, tant j'apprécie le travail du cinéaste. ici, il dirige Kirk Douglas (à mes yeux un des meilleurs acteurs hollywoodiens) et Richard Harris. Belle promesse...
...déçue. J'ai déjà dit à quel point je n'aime pas les films de guerre, sauf exceptions. Et bien, celui-ci réunit tout ce que je reproche au genre.
Il se prétend film d'action, mais de l'action il y en a très peu, et elle ne commence qu'au milieu du film. Avant cela, c'est du blabla. Ce n'était quand même pas difficile de dire simplement : les Nazis produisent de l'eau lourde pour fabriquer des bombes atomiques, on doit les en empêcher. On aurait gagné trois quarts d'heure. Mais non : on tergiverse, on parlemente, on papote, on compte fleurette même, on voyage en Angleterre, etc. Il y a là un certain paradoxe : l'action du film prétend être urgente, mais on perd énormément de temps.
On peut également dénombrer les incohérences, voire les improbabilités, les faux suspenses, etc.
Quant à Anthony Mann, on l'a connu plus inspiré. Sa réalisation a la finesse d'une colonne de panzers.
Restent donc les beaux paysages : c'est un peu court, comme intérêt.