La pénombre présente dans toutes les séquences du film retranscrit parfaitement l'ambiance tumultueuse de l'année 1940. Durant ces heures sombres du mois de mai, alors que l'Allemagne nazie marche sur l'Europe, un petit îlot de lumière résiste. Ce foyer qui manque de s'éteindre à chaque instant est entretenu par un homme : Winston Churchill. Armé de ses convictions et de son charisme, il va tout faire - alors que son pays vacille - pour que la lumière se répande à nouveau sur son royaume et sur l'Europe. Refusant la fatalité de la soumission.
L'esquisse du portrait de WC est à sens unique et manque probablement de nuances. Pour autant, l'intérêt du film est ailleurs. Il ne s'agit pas d'un biopic mais bien d'une allégorie incarnée par l'homme au cigare. Un éloge du combat jusqu'au bout pour des convictions. Une résistance terriblement courageuse dans la mesure où en 1940, peu pouvaient prétendre que l'Histoire basculerait du côté de la raison.
La valorisation de la rébellion est éclairante et nous démontre qu'il existe toujours une lueur d'espoir, même dans les heures les plus sombres de l'Histoire. On sort regonflé de ce film avec la fierté d'être quelque part les héritiers d'hommes et de femmes qui ont suivi Churchill et de Gaulle dans leur combat pour la liberté, le plus souvent au péril de leur vie.