Oestro... Gêne ?
Jurassic Park, Tomb Raider, Ocean's... 2018 réinvente son cinéma en exhumant les succès d'hier. Elle aurait sans doute pu s'abstenir pour le coup... Car Ocean's 11-3 ne restera pas dans les annales...
le 16 juin 2018
34 j'aime
10
Peu de surprises dans ce Ocean's 8 qui accompagne l’émancipation et la reconnaissance des femmes, de leurs droits et de leurs rôles au sein de la société. En filigrane de l'histoire entre l'héroïne et son ex-amant, c'est aussi le récit de la revanche des femmes sur les hommes. Avec ce film, le féminisme et la guerre des sexes entrent dans le mainstream sans pour autant revendiquer de message politique puissant. Ce film très hollywoodien est un signal supplémentaire de l’empowerment féminin.
Au chapitre de l'inversion des genres : le duo Clooney/Pitt est remplacé par la paire Bullock/Blanchett, grimées en femmes déterminées (et botoxées). Elles sont accompagnées de six autres femmes au profil psychologique quelque peu simpliste mais efficace.
La figure du hacker - d'habitude masculine - est interprétée ici à contre-pied par Rihanna qui endosse le rôle d'une brillante junkie-rasta-babos avant de se révéler en femme fatale au gala du MET.
La femme au foyer modèle tout juste sortie de Desperate Housewives se révèle être une escroc hors-pair, là aussi la ficelle est facile. Anne Hathaway - entre deux clins d'oeil au Diable s'habille en Prada - interprète quant à elle parfaitement le rôle d'une sorte d'Emily Ratajkowski actuelle.
On retrouve également la représentation de toutes les minorités ethniques présentes aux Etats-Unis avec plusieurs clichés ici et là.
Le plan mis en place par Bullock se déroule à merveille et sans accroc tout au long du film. C'est correctement ficelé mais sans surprise tant tout se déroule selon le plan. Pourtant, on ne s'ennuie pas et on se laisse guider dans le protocole de braquage avec quelques punchlines bien senties (l'agent des assurances notamment).
Bref, il s’agit d’une production américaine sans surprise avec les écueils habituels. Le rythme sauve les apparences et fait de ce film un divertissement honnête.
N.B. : on soulignera la présence agréable de Charles Aznavour dans la bande originale.
Créée
le 13 juin 2018
Critique lue 638 fois
4 j'aime
1 commentaire
D'autres avis sur Ocean's 8
Jurassic Park, Tomb Raider, Ocean's... 2018 réinvente son cinéma en exhumant les succès d'hier. Elle aurait sans doute pu s'abstenir pour le coup... Car Ocean's 11-3 ne restera pas dans les annales...
le 16 juin 2018
34 j'aime
10
Hollywood a-t-il l’intention de présenter ses excuses aux artistes féminins qui ont tant râlé pour l’égalité salariale homme-femme ou pour d’autres raisons professionnelles en nous concoctant des...
Par
le 30 sept. 2019
31 j'aime
18
Dans sa noble quête de mettre un éclairage plus appuyé sur les femmes, Holywood y voit aussi un opération mercantile car au lieu de leur offrir leur propre film, il va souvent prendre une franchise...
Par
le 16 juin 2018
20 j'aime
Du même critique
Sans ligne directrice claire, cet album est déconcertant. Le foisonnement des références participe aussi à cet effet kaléidoscopique de Paradigmes. C'est à la fois réjouissant et troublant. On passe...
le 16 juil. 2022
9 j'aime
Peu de surprises dans ce Ocean's 8 qui accompagne l’émancipation et la reconnaissance des femmes, de leurs droits et de leurs rôles au sein de la société. En filigrane de l'histoire entre l'héroïne...
le 13 juin 2018
4 j'aime
1
La pénombre présente dans toutes les séquences du film retranscrit parfaitement l'ambiance tumultueuse de l'année 1940. Durant ces heures sombres du mois de mai, alors que l'Allemagne nazie marche...
le 5 févr. 2018
3 j'aime
1