« Les heures sombres » est un très bon film. Il traite d’un sujet d’un sujet peu traité, celui du moment où la Norvège, le Danemark, les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg et la France capitulent devant les armée d’Adolf Hitler, laissant l’Angleterre et son empire continuer seule la lutte. Un moment d’autant plus critique que son armée d’Europe est encerclée par les troupes allemandes. Plus de 300 000 hommes menacés d’être faits prisonniers par l’armée de l’un des plus grands criminels n’ayant jamais existé. Winston Churchill qui vient d’être nommé Premier Ministre après une longue traversée du désert se montre implacable. Depuis plus de 10 ans il met en garde son pays contre le danger que représente Hitler et ses partisans. Désormais au pouvoir il fera tout pour sauver son pays de l’invasion et de l’asservissement. Mais à peine est il nommé que les armées belges et françaises s’écroulent, laissant l’armée allemande encercler l’armée britannique autours de Dunkerque. Il charge alors l’amiral Ramsay de monter une opération jamais vue pour rapatrier tous les soldats possible. L’amiral fait appel non seulement à tous les navires de la flotte, mais réquisitionne aussi des navires marchands et incite fortement les propriétaires de bateaux de pêche et de plaisance à rejoindre avec la Marine, les côtes françaises pour évacuer les soldats, malgré les bombardements de l’armée de l’air allemande la Luftwaffe. L’opération n’a que peu de chances de réussir. La guerre interne que lui mène le vicomte d’Halifax chargé des Affaires étrangères et désireux de conclure la paix avec Hitler et les mauvaises nouvelles plonge le bouledogue dans la déprime. C’est finalement le roi George VI qui ne l’appréciait guère jusque là mais admire sa détermination en lui annonçant qu’il le soutient pleinement, car lui aussi hait Hitler, qu'il se remet en selle. Sur le conseil du roi, le bouledogue va à la rencontre des londoniens. Rassuré par leur esprit de résistance il reprend du poil de la bête et emporte l’adhésion dans le discours qu’il fait quelques heures plus tard au Parlement, même Neville Chamberlain qu’il a remplacé et ne l’apprécie pas l'approuve.
Dans les semaines qui suivent il accueillera le général de Gaulle, la grande-duchesse Charlotte de Luxembourg le roi Haakon VII de Norvège ** et leurs gouvernements, le gouvernement polonais, des résistants tchèques, belges, **la reine Wilhelmine des Pays-Bas et son gouvernement, l'une des seules femmes qu'Hitler craignait dit on.
Churchill parviendra à repousser l'aviation allemande et faire abandonner à Hitler son projet d'invasion. Désormais sauvée l'Angleterre devenue l'âme de la résistance va organiser la contre-offensive, avant d'être rejointe peu après par les Etats-Unis et l'Union soviétique, dont la puissance permettra de vaincre Hitler, Mussolini, les japonnais et les dictateurs d'Europe centrale alliés de grés ou de force aux nazis (le hongrois Horthy, le roumain Antonescu, ... ). Le Bouledogue deviendra alors le Vieux Lion, l'animal symbôle de la Vieille Angleterre.
Gary Oldman qui interprète Winston Churchill, est véritablement Churchill. Reprenant sa façon de parler, ses attitudes, aidé par les maquilleurs on a l’impression de voir le vrai. Grâce à une réalisation juste Gary Oldman nous rappelle combien sans la détermination de celui qu’on a surnommé le bouledogue ou encore le vieux lion, nous ne connaîtrions pas le monde dans lequel nous sommes. Si Churchill avait flanché l’Angleterre aurait été vaincu et l’Allemagne nazie se serait tranquillement établie dans toute l’Europe. Car il ne faut pas oublier que les Etats-Unis et l’Union soviétique entrent en guerre seulement à la fin de l’année 1941. Sans la détermination de Churchill, sans sa fougue, ses coups de génie, sans ces hommes qui ont lutté au seins de l’Armée de Sa Majesté sur terre, sur mer, dans les airs jusqu’à l’entrée en guerre des américains et des soviétiques, Adolf Hitler aurait réalisé son projet de dominer l’Europe et aurait été libre d’y perpétrer ses crimes en toute impunité pendant longtemps. Grâce en partie (non négligeable) à sir Winston Churchill malgré tout ce qui ne vas pas en notre bas monde nous sommes libres. N'oublions jamais ce que nous lui devons, à lui, mais aussi à tous ces hommes qui se sont sacrifiés pour nous, qu'ils soient britanniques, français, africains, indiens, américains, soviétiques, belges, australiens, hollandais, italiens, canadiens, norvégiens, polonais, ... .