De Robert Siodmak, je connaissais bien Les Tueurs, film noir de très bonne facture qui fut le tout premier de Burt Lancaster, mais j’ignorais tout du reste de sa filmographie, et a fortiori qu’il avait tourné des muets. C’est en me baladant par SC, plus précisément par une des listes d’Ochazuke que j’ai découvert celui-ci, un muet, mais un muet pas ennuyeux pour un sou et tout-à-fait rafraichissant.
L’histoire est d’une belle simplicité : un homme drague une fille dans la rue. Ils prennent un verre et se donnent rendez-vous dimanche pour aller se baigner. La fille amène alors une de ses amies et le représentant convie de même un collègue. Une seule des deux va connaître l’amour et l’autre la déception.
Qu’est-ce-qui fait qu’un film tiré d’une histoire aussi banale une réussite ? sans doute le fait que Siodmak y mêle des séquences pseudo-documentaires illustrant la vie grouillante et insouciante de la capitale allemande à la fin des années 20. Sans doute également le fait que le jeu d’acteur est simple et naturel, à contre-courant de l’expressionisme, le réalisateur se « contentant » de souligner la sensibilité à fleur de peau d’acteurs pourtant amateurs par une photographie soignée.
Le dimanche apparaît comme une parenthèse enchantée au cours duquel les hommes et les femmes font l’apprentissage d’une vie légère au sein même de la vie mécanisée de la ville. On sait bien que tout ça ne durera guère, et ce qu’il y aura après les années 20…
Enfin je ne compte pas m’étendre davantage, ceci étant plus un témoignage qu’une critique. Pour la note c’est difficile, j’ai vraiment hésité à mettre 9 mais je n’ai pas encore vu beaucoup de films de cette période donc je préfère m’en tenir à 8 quitte à rehausser plus tard.
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