La faiblesse de la comédie tient à ce qu'elle ne compose pas très bien avec le coeur du sujet écrit par Josiane Balasko. Le personnage de la comédienne devait orienter le film, à mon sens, vers la comédie sentimentale ou la comédie de moeurs. Au lieu de quoi, le film se disperse trop complaisamment dans une satire d'un certain milieu branché et superficiel. Les portraits sont certes amusants mais nous éloignent du principal et déterminant personnage, le plus humain sans doute et le plus vrai.
Josiane Balasko incarne une jeune femme au physique ingrat et complètement inhibée par ses rondeurs et complexes. Malgré les ridicules que l'autrice fait peser sur son rôle de Lydie, celui-ci est souvent touchant par sa sincérité et son désarroi, et l'aurait été davantage si le réalisateur Jean-Marie Poiré et Balasko elle-même ne l'avaient pas accompagné, ou encombré, de figures caricaturales et pas réellement utiles.
Il reste que le film reflète l'esprit "Splendid" et que les bons mots masquent souvent les carences d'une assez terne mise en scène.