Adaptation du roman éponyme Lost Horizons de l'écrivain britannique James Hilton (1933), le film s'inscrit dans le genre (littéraire) des mondes perdus. Ce genre comprend des œuvres de fantasy ou de science-fiction dont l'intrigue porte sur la découverte d'un monde nouveau, hors de l'espace connu, hors du temps ou les deux. Ici, il s'agit de Shangri-La, monastère utopique fictif situé au Tibet (communauté du père Jean Perrault). De manière très classique, le Shangri-La va apparaître, dans un premier temps, comme un monde utopique idéal. Dans Shangri-La, c'est la religion de la modération qui est prônée (sans excès, sans cupidité, sans criminels, sans argent), où les tentations n'existent pas (les hommes et les femmes ne s'unissent pas, la chasteté est pratiquée) et où on vit vieux. On est ici très proche des principes de Confucius. Finalement, au gré des échanges et des rencontres, les limites de cet éden en trompe-l'oeil vont apparaître aux yeux de nos survivants qui vont également s'apercevoir qu'il n'est pas si facile d'en repartir.