Les mouvements de caméras, la lumière rose, blanche et jaune, l’entropie des gestes, les bascules des plans larges au très gros plan, la bande son hypnotisante de Daniel Norgren, au fil des époques, le rythme du film s’amenuise à mesure qu’il nous mène de la mystique du destin de la jeunesse au prévisible de l’âge adulte, jusqu’à ce que l’on s’en sorte, ou que la vie nous projette hors. Que devient-on lorsque la seul personne qui nous connaissait meurt, et que devient-il quand une seule personne peut dire qu’il l’a connu ? Que fait-on de notre passé, des conflits non résolus, des personnes et des lieux que l’on abandonne, et que deviennent ceux que l’on était les seuls à habiter une fois parti ?
Le Otto Montagne de Félix Van Groeningen et Charlotte Vandermeersch m’a mis une claque dont on ne veut pas se relever.