Cette Bromance dans les montagnes italiennes, nous laisserait penser à un Call me by your name ou un Brockeback Montain. Il n'en est rien ce film arrive à tracer sa propre voie. Tel un sentier dans la montagne, ces corps enserrés dans le format 1,37 se rapprochent à l'image, les cadres dans le cadre les rapprochent sans cesse mais rarement ne se touchent.
Ici on dépeint deux garçons, puis deux hommes que tout oppose, le rat des villes qui cherche une trajectoire, une place à trouver dans la société et le rat des champs qui vit dans la montagne, a sa voie toute tracée et ne semble pas pouvoir / vouloir s'en détacher. Ces deux hommes vont par cette montagne se rapprocher, puis au travers de cette figure paternelle commune qu'ils ont tous deux quittés. C'est au travers de cette maison en ruine à construire ensemble qu'ils vont prendre le rôle de bâtisseur et incarner ou se rapprocher de cette figure paternelle.
Le film éclairé par Ruben Impens (DoP du palmé Titane), sublime cette chaîne de montagne et y fait exister les corps. L'esthétisme fort du film permet d'en apprécier l'aspect contemplatif. Dans la recherche esthétique, le rythme et la narration y sont parfois délaissés. La jeunesse et la construction de la maison, moments forts du films, font que le film s'étiole peu à peu à l'approche de la fin.