Moonage Daydream était un film que j'attendais particulièrement, où sur le papier le film mélangeait David Bowie sous toutes ses formes avec des expérimentations cinématographiques. Le film tente de décrypter les différentes personnalités de Bowie au travers d'interviews, d'images de concert et de clips.
Le film ne s'arrête pas là, et pour faire ressentir des sensations d'espace, de couleurs, de difformité. Le réalisateur monte dans un enchaînement rapide des images de Méliès, Browning, de cinéastes russes, ... Un pèle mêle abstrait qui ne montre aucune cohérence dans son montage. Puis il refait pareil quand on parle de peinture en mélangeant du Pollock, du Picasso, du Matisse sans contextualisation, juste pour montrer de la peinture et des couleurs.
Si les interviews de Bowie sont intéressantes, le propos tourne en rond et arrivé ni à créer une dramaturgie dans le documentaire, ni des sensations pour un voyage stellaire et coloré avec Bowie. Si le montage sonore est bien réalisé, le mix a été fait trop fort et nous sortons de la séance avec des acouphènes dans les oreilles. La seule chose qui sauve le film finalement c'est la scénographie des clips et des concerts de Bowie qui porte déjà toutes les intentions visuelles et sonores.