Les Invisibles m'a fait quitter la salle de cinéma après la fin du générique, lorsque tout était éteint, et que tout le monde était parti.
Les Invisibles m'a fait écrire ma première critique sur SensCritique depuis 2016.
Pourquoi ce titre ? Parce que nous n'avons aucune idée de tout ça ; parce que tout ce qui n'est pas notre réalité n'est pas visible à nos yeux ; parce que nous nous racontons des histoires.
Ce film survole (oui, survole) la détresse et l'abandon quasi ignorés de nombreuses femmes en France, et j'ai pleuré. J'ai pleuré de honte. Alors non, cette oeuvre ne se veut pas moralisatrice, pas selon moi, mais c'était plus fort que moi. Je n'étais pas seulement émue par ces conditions physiques et morales désespérantes, mais par toutes ces femmes. Tout ce potentiel, tout cet espoir, tous ces combats, toutes ces histoires.
C'est beau. C'est juste. C'est déchirant.