Un film où l'humanisme, les principes déontologiques le disputent aux passions humaines, à l'attachement, à l'égoïsme.
Luchini est excellent, Karine Viard et Michel Aumont tout à fait justes dans leurs rôles respectifs. Les moments forts ne manquent pas, tout autant que les répliques qui font mouche. Ce qui pourrait paraître drôle au début devient vite caustique voire grinçant. L’étranger, miroir de sa propre existence, de ses errements, de ses oublis, mesure le fossé entre deux mondes, pas toujours si éloignés. Chacun prend en plein visage ce qu'il avait enfoui par confort ou faiblesse et envisage, ou pas, de nouvelles voies.
Face à la mer, l'ultime scène, faussement paisible, est encore pire dans la conclusion exprimée par le vieux père : " je crois que je suis déjà mort mais que personne n'ose me le dire". La terrible conséquence de choix qui se veulent définis pour le bien, mais le bien de qui ? Les enfants veulent choisir la meilleure voie pour leur père, tiraillés dans leurs contradictions morales.
Mais tel est le lot de la condition humaine. On la voudrait au firmament, elle est terriblement terre à terre...
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