Au moment de sa sortie, "les joueurs" regroupait tout ce qu'il y avait de plus prometteur et bankable des acteurs de 1998 : Matt DAMON, 28 ans, viens de tourner "il faut sauver le soldat Ryan" et "Will hunting", Edward NORTON, 29 ans, "American History X", John TURTURO, 40 ans, "The big lebowski" et tout une brochette de films de Spike LEE et des frères COHEN, excusez du peu, Famke JANSSEN, 35 ans, James Bond girl dans "Goldeneyes", et John MALKOVIC, 45 ans, faut-il vraiment le présenter ? John DAHL, le réalisateur, n'est pas en reste ni un manchot non plus : "Last seduction", "Red rock west", "Kill me again", que des polars/thrillers noirs, tordus où tout peut arriver.
Sur le papier, tout est parfait, mais là où le bât blesse, c'est le scenario : Tout y est prévisible.
Le gars, genre "gendre idéal", qui veut devenir "normal" et qui se sent redevable envers son pote, lourd dingue, qui gâche toujours tout jusqu’à risquer l'argent/la vie des autres (l'anecdote de la poubelle est typique du personnage), la copine qui tient plus du boulet qu'autre chose et enfin les usuriers qui sont tous des types prêt a tout pour récupérer leurs blé....des usuriers quoi.
Certes, c'est bien réalisé mais on a connus John DAHL plus inspiré, plus corrosif et impitoyable envers ses personnages. Le point positif, c'est qu'on découvre un univers, celui des joueurs de poker, véritables machines à jouer, qui connaissent les cartes que vous avez en mains, les tics qui vous trahissent et surtout sans pitié envers les joueurs du dimanche qui osent s'aventurer dans les casinos pour se distraire durant le week-end.
Le film avais beaucoup d'atouts dans sa manche (oui, c'est facile) mais tout cela est gâché par un scénario manquant totalement de ressorts dramatiques et même parfois d’intérêts.